A l’écoute des f*mmes en lutte dans des révolutions récentes (Guinée Bissau et Cap Vert 1974-1975, Palestine 1987, Mexique 1994, Tunisie 2011)
Cet opéra documentaire est une performance musicale radiodiffusée, créée pour un espace inclusif, une installation sonore dans laquelle le public prend place, comme au cœur d’un studio de radio. Le projet que nous portons est consacré aux femmes dans les révolutions très récentes. Il fait entendre des voix féminines enregistrées et une documentation sonore traduite en musique, dans un salon d’écoute fait de « cabanes sonorisées » de tailles différentes pour accueillir confortablement des personnes d’âges et de conditions physiques différentes ; une salle plus inclusive pour entendre au mieux les questions politiques et intimes posées par ces femmes en lutte.
Un groupe de performeuses (Aminata Abdoulaye Hama, Marie Devroux, Hanna El Fakir, Yvonne Harder) énonce ou interprète musicalement (voix, harpe, electro) des textes recueillis par l’équipe entre 2022 et 2024.
Le projet était de mettre en dialogue artificiel des témoignages d’anciennes combattantes et de militantes plus jeunes ayant participé à des révolutions entre 1970 et 2011. Nos affinités politiques et histoires familiales nous ont orienté vers la Guinée-Bissau, la Palestine, le Mexique, la Tunisie.
L’automne 2023 a chamboulé ce plan et notre dramaturgie en a été transformée.
Un effort conséquent de scénographie a été déployé pour le public, pour un accueil et un confort d’écoute qui puisse entrer en cohérence avec les contenus évoqués : l’utopie, la possibilité d’une intimité collective, la demande de justice qui s’incarne dans une nouvelle façon de se rencontrer.
La scénographie inclusive est de Yvonne Harder assistée de Lük Stucki et Chiara Kocis ; et l’installation sonore et la composition musicale sont conçues par David Stampfli et Iris Therasse. Nous montons cette installation et jouons ce spectacle dans des lieux dont la fonction première n’est pas de jouer des spectacles : des salles polyvalentes, des salles omnisports, des lieux d’occupations temporaires, des centres communautaires, des lieux associatifs… Cette dimension artistique est déterminante dans la création de ce projet et son intention à l’inclusion.