Une planète

Perdu·es au fin fond de l’univers sur une planète desertée par le tourisme, des employé·es tentent en vain de maintenir l’enthousiasme et la magie des premiers jours.

UNE PLANETE est un spectacle-conte qui nous transporte bien après la conquête d’une planète lointaine. Les Terrien·nes, après l’avoir colonisée avec enthousiasme, s’en sont peu à peu détourné·es, laissant derrière eux un astre oublié, désormais habité par quelques rares résident·es. Ici, ce n’est pas à l’héroïsme de l’aventure que l’on s’intéresse, mais à l’après: le moment où l’excitation s’est estompée, laissant place à la désillusion. Les pionniers et les investisseurs sont partis depuis longtemps, ne laissant sur place que des manutentionnaires et employé·es, assigné·es à entretenir un rêve qui n’est pas le leur.

Notre besoin d’évasion!

Depuis toujours, nous portons en nous ce désir irrépressible d’échapper à notre quotidien, de quitter pour un temps l’espace que nous habitons, d’élargir nos horizons. L’évasion est une quête intime et universelle, un besoin aussi banal qu’essentiel. Elle commence dans les petits gestes du quotidien : une promenade en forêt, une soirée plongée dans un livre, un regard perdu dans les nuages. Ces moments d’escapade sont des parenthèses précieuses, où l’on suspend la mécanique du monde pour retrouver un souffle, une distance, un ailleurs.

Mais l’évasion, si douce et nécessaire soit elle, n’est jamais totalement innocente. En nous offrant des voies d’échappatoire, elle attise aussi des ambitions plus grandes : celle de conquérir de nouveaux territoires, de repousser les frontières de l’inconnu. Ce besoin de dépasser nos limites a conduit aux plus grands exploits de l’humanité : les traversées des océans, l’exploration des continents, l’envol vers les étoiles. Pourtant, derrière chaque conquête, des questions subsistent: que laissons-nous derrière nous ? Que détruisons-nous en chemin ?

Dans cette quête, le réel finit toujours par nous rattraper. Chaque voyage, chaque découverte, chaque conquête porte en elle des conséquences. Les terres inconnues devenues colonies, les forêts rasées pour bâtir des empires, les étoiles inaccessibles désormais envisagées comme territoires exploitables… À force de chercher l’ailleurs, nous abîmons le monde dans lequel nous vivons.

Ce besoin d’évasion est donc ambivalent. Il porte en lui une quête de sens et de liberté, mais aussi un risque: celui d’ignorer les conséquences de nos actes sur ce qui nous entoure. Cette tension soulève une question : comment explorer et s’évader sans détruire ? Comment réimaginer notre soif d’ailleurs pour qu’elle ne se fasse pas au détriment des autres et des lieux eux-mêmes ?

Avec cette nouvelle création, Silvio Palomo souhaite mener une réflexion sur ces aspirations au-dehors. En imaginant une planète toute bleue désertée par le tourisme et entretenue par quelques personnes condamnées à co-habiter, les spectateur·ices seront invité·es en terre inconnue pour mieux observer nos manières d’habiter l’espace, de hiérarchiser nos priorités, d’envisager nos réjouissances, de condamner nos agressions et de considérer nos alter ego humains et non humains. Ce spectacle s’inscrira dans la lignée de l’univers que développe le Comité des fêtes depuis quelques années: créer des spectacles-mondes vecteurs de dépaysement et d’étonnement.

Infos

Equipe (en cours de construction)

Conception Silvio Palomo
Interprétation Noémie Zurletti, Manon Joannotéguy, Aurélien Dubreuil-Lachaud, Léonard Cornevin, Joana B. Polge, Nicole Stankiewisc
Lumière Léonard Cornevin
Scénographie et costumes Justine Bougerol & Silvio Palomo
Son (recherche en cours)
Direction technique (recherche en cours)
Mise en scène Silvio Palomo
Accompagnement, production, diffusion Habemus papam

Recevoir notre newsletter