Sagitaire queer de 28 ans, Alphonse Eklou Uwantege est né·e à Minsk d’une mère rwandaise et d’un père togolais. Basé·e à Bruxelles, iel est mannequin, performeureuse et metteureuse en scène.

Son travail utilise le corps comme un instrument, l’écriture comme un moyen de résurrection et la performance comme une nécessité politique. Sa pratique cherche à perturber les normes de représentation et à reconfigurer la relation entre les performeurses et les spectateurices en déstabilisant les espaces de performance conventionnels.

Dans Restes, la première partie de son triptyque, Alphonse explore les traumatismes transgénérationnels, la mémoire invisible et les transmissions coloniales dans une performance solo dédiée à son oncle, Alphones Kanimba, qui a été tué pendant le génocide des Tutsis en avril 1994.

Iel développe actuellement la deuxième partie du triptyque, qui porte sur les héritages migratoires et les silences imposés aux identités diasporiques. En fusionnant les mouvements traditionnels et contemporains, les langues de sa famille et les documents d’archives en tant que témoins de l’effacement et de la résistance, iel examine les fractures et les réinventions façonnées par le déplacement.