reste(s)
est un rituel d’hommage à mon oncle,
Alphonse Kanimba,
mort pendant le génocide des Tutsis,
un jour d’avril 1994.
reste(s)
parle de transmissions,
cet héritage mortuaire
qu’on a pas choisi
et qui imprime le vivant.
reste(s)
d’un prénom,
d’une histoire,
d’un génocide,
d’un traumatisme,
d’une âme errante
qui ne trouve pas la sortie.
Dans ce solo,
il est question des origines
et de ces liens familiaux qui nous portent
mais deviennent parfois insupportables.
reste(s)
propose une réflexion
dansée, parlée, chuchotée,
sur le dialogue avec ces revenants
qui nous hantent,
sur ce que l’on choisit de se réapproprier
ou de déposer sur le bord du chemin,
de ces histoires qu’on nous transmet
malgré nous.
Mais ce « nous », où se situe-t-il ?